samedi 20 avril 2013

Les artistes (3/3): Paul Warnery


Paul  pratique la gymnastique à l'OAJLP pendant 7 ans ainsi que d'autres pratiques sportives comme le triathlon et le ski.
Il est  passionné d'art manuel notamment le travail du cuir.
Il a effectué trois années dans le milieu des Arts du Cirque, dont deux années révélatrices à l'école de la Cie des Rêves Funambules (06).
Il pratique les sangles aériennes, (spécialité d’acrobatie aérienne constituée de deux lanières parallèles de plusieurs mètres de haut le long desquelles l’acrobate effectue différents types de mouvements), le trapèze fixe.
Il rentre à L'école Nationale des arts du cirque au mois de septembre 2012 où il y prépare le DNSP « Arts du cirque » dans un cursus qui durera jusqu'à 2015. 

Les artistes (2/3): Lucie Guipet


Née à Beaune(21) en 1993, Lucie découvre le cirque à l'âge de cinq ans et demi dans la petite école municipale avant de devenir élève, à 8 ans, dans l'association de cirque loisir et amateur « la Balle au Bond ».
Elle suit son parcours de cirque au sein de cette école jusqu'à ses 18 ans, où elle y apprend les bases de jeu d'acteur, de théâtre, de danse et d'acrobatie.
Puis elle passe son Bac scientifique avec option facultative « Arts Plastique ».
Elle fait ensuite une année de formation « préparatoire aux écoles supérieures de cirque » à Chambéry où elle affine sa technique des arts du cirque et de la danse.
Elle rentre à L'école Nationale des arts du cirque au mois de septembre 2012 où elle y prépare le DNSP « Arts du cirque » dans un cursus qui durera jusqu'à 2015.

Les artistes (1/3): Sandra Ancelot.

«Extraction», Sauts en robe de
mariée, 2012, Ifitry Maroc, Sandra Ancelot
Sandra Ancelot propose des installations interactives, où le regardeur est sollicité dans l’oeuvre et se voit déplacé. C’est aussi une façon de se fondre dans l’oeuvre, « être avec », dans une dynamique parfois non dénuée d’humour. Sa démarche artistique est soutenue par un projet conceptuel solide, mu par une résistance poétique.
Pour le colloque, elle propose une performance, une traduction simultanée de la parole en «geste dessiné», une forme hybride entre danse aérienne et dessin mural, qu’elle nomme conférence «illustrée». Ce travail se fait avec l’intime complicité de Jean- Fançois Mattéï, en collaboration avec Lucie Guipet et
Paul Warnery, circassiens, avec le soutien de l’école des Arts du Cirque de Rosny.

Sandra Ancelot est maître assitant associé à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture Paris Val de Seine, enseigne la scénographie et les arts à l’Ecole Nationale des Arts du Cirque de Rosny, conduit des workshops en Ecole Nationale Supérieure d’Art.



Photogramme "Trilogie contrevoix amoureuse", 2011. Sandra Ancelot



















Photogramme extrait de la vidéo «Trilogie contrevoix amoureuses», 2011 ,
co-production Bienniale d’Art Contemporain de la Photographie de Liège, Belgique 
et école Nationale des Arts du Cirque.
Sandra Ancelot. (Azimut en robe de mariée ).

séance de travail à l'ENACR (conversation à distance avec Jean-François Mattéi, extrait)

Ecole Nationale des Arts du Cirque de Rosny-Sous-Bois, avril 2013.

vendredi 19 avril 2013

Présentation des conférenciers

Jean-François Mattéi,

philosophe, membre de l’Institut universitaire de France Ulysse et Moïse, les figures de l’étranger et du réfugié. Selon E. Levinas la philosophie a toujours été de « faire retour à son île pour s’y enfermer en la simultanéité de l’instant éternel ». Le penseur juif oppose alors à cette figure d’Ulysse, l’étranger qui retrouve son royaume, celle de Moïse, le nomade qui ne trouve nulle part de refuge. La sortie Égypte comme exode, s’oppose ainsi au retour à Ithaque comme nostalgie, la maladie de l’âme étant celle du « retour », du « nostos ». Ces deux figures de l’homme à la recherche du sens de l’existence sont-elles compatibles ?




 

Jean-Marie Carrière sj,

exégète, directeur pour la France du JRS France (Service des réfugiés de la Compagnie de Jésus) Le pays que je te ferai voir : l’étranger, arrivé au bout de l’Europe par la Méditerranée ou le long de celle-ci, obéît à une logique d’exil, à la dynamique d’un départ douloureux dont il ne connaît guère le point d’arrivée. Est-ce une loi, des lois qui pourront l’accueillir, accompagner son errance, lui procurer le repos ? Que signifie aujourd’hui l’hospitalité ?




 

Carole Talon-Hugon,

professeur de philosophie à l’Université de Nice-Sophia-Antipolis, directrice du C.R.H.I, présidente de la Société française d’esthétique Les idées esthétiques: le principe de la rencontre d’aujourd’hui est d’associer art et concepts, images et mots, philosophie et arts visuels. Il s’agira ici de voir comment et à quelles conditions, l’oeuvre d’art peut-être un principe vivifiant pour l’esprit. A partir d’une œuvre poétique cette fois, l’Odyssée d’Homère, il sera montré en
quel sens il est légitime de dire que l’oeuvre donne à penser au-delà des concepts.

L'equipe






jeudi 18 avril 2013

Photogramme "Vol de nuit", 2003. Sandra Ancelot.

Photogramme extrait de la vidéo vol de nuit, 2003.
Sandra Ancelot.
Sauts, trampoline en robe de mariée

Traduction immédiate de la parole en gestes, Sandra Ancelot

Dessin mural aérien

«Si le corps est le lieu où se refait une poétique vivante et «vibratile», c’est dans la mesure où il permet au langage lui-même de se défaire, aussi bien dans sa dimension référentielle (en tant que représentation du monde), que dans sa dimension autoréférentielle (scène arbitraire du signifiant et du signifié). Leur « étourderie » résiderait précisément dans la revendication d’un langage autre.»

Marcelo Jacques de Moraes. 




Cette proposition de la conférence illustrée nait du désir d’intensifier le ressenti et les processus subtils d’entendement qui s’opèrent lors  de l’écoute de la parole ou du regard posé sur l’œuvre.
Le terme de conférence illustrée est ambigu, car il se situe aux frontières de plusieurs formes d’expression. Ce pourrait être une conférence, mais cela ne l’est pas. Ce pourrait être une performance, mais cela ne l’est pas. Ce pourrait être un spectacle mais cela ne l’est pas.
Il me reste à dire que c’est une expérience.

Le choix de la forme relève d’une intuition, celle d’éprouver le langage avec la mise en scène d’un dessin qui se construit et se déconstruit au rythme de la voix.
Le dessin mural aérien n’est pas une illustration littérale de la parole. Même si, initialement, le projet partait de la  volonté d’apporter en parallèle à la parole une autre forme sensible, le geste dessiné est traité comme une forme poétique « explorante et voyante »*

Je souhaite que ce dispositif soit un révélateur, créateur vivace de matière réflexive et réactive au présent de la conférence illustrée.
C’est pleinement s’ouvrir à l’expérience de ce présent.
La proposition plastique est hybride, c’est à la fois un dessin mural réalisé au fusain et à la poudre de fusain et une chorégraphie, un geste dessiné. Le dessin s’effectue à 1m50 du sol , jusqu’à 4m 60, hauteur des points d’accroche estimés des cordes.
Les dessinateurs sont suspendus.
Nos mouvements font apparaître les lignes, les valeurs, les figures.
Nous sommes des corps crayons.
Le choix de travailler suspendu renvoie à un de mes thèmes de recherche, « l’extraction ». S’extraire c’est mettre en mouvement une pulsion de vie, geste premier de création. C’est aussi un « sauve qui peut », une poussée en avant instinctive, intuitive, du senti qui préserve et qui projette. Ce peut être une ligne de fuite.*

Il me semblait  naturel, pour répondre à la fluidité de la parole, d’extraire les corps de leur pesanteur. Jouer de cet artifice, c’est rendre  la fluidité du langage au corps « vibratile », rapide, presque volatile. A mesure que la parole fait naitre une succession de mots, le mouvement génère une succession d’inscriptions graphiques.

Nous sommes trois,  figures indicibles de L’étranger, de l’exilé, du refugié.
Je développe un lexique chorégraphique issu de l’étude du texte de la conférence et de la complicité de son auteur, Monsieur Jean-Francois Mattéï.
Cet autre langage est travaillé lors de répétitions avec mes collaborateurs circassiens. Il est décuplé, affiné par leur savoir et par la maîtrise de l’espace.
Intégrer un corps de pensée étranger comme matière première à mon travail, c’est un cadeau fertile à incarner. La nature étrangère de la source de travail et la collaboration avec les circassiens déplacent les processus créatifs, ainsi que la collaboration avec les circassiens.
La construction de ce dispositif comme un « perceptacle », une sorte de bricolage, où la perception serait amplifiée, fait-il sens ?
Je ne saurais aujourd’hui répondre.
Nous laisserons le soin à Carole Talon-Hugon de faire le retour sur cette expérience avec le public.


Sandra Ancelot, avril 2013.





Marcelo Jacques de Moraes, philosophe, extrait du texte de présentation de la conférence
« Une pensée du corps et de la faim » Collège internationale de philosophie, Paris 31 Mai 2010.
http://www.franceculture.fr

Lettres dites « du voyant »
Ineffable torture où il a besoin de toute la foi, de toute la force surhumaine, où il devient entre tous le grand malade, le grand criminel, le grand maudit, - et le suprême Savant ! - Car il arrive à l’inconnu ! Puisqu’il a cultivé son âme, déjà riche, plus qu’aucun ! Il arrive à l’inconnu, et quand, affolé, il finirait par perdre l’intelligence de ses visions, il les a vues ! Qu’il crève dans son bondissement par les choses inouïes et innommables: viendront d’autres horribles travailleurs; ils commenceront par les horizons où l’autre s’est affaissé ! »

Gilles Deleuze Anti oeudipe 1980.
Fuite comme recherche de l’arme, pour connaître l’homme connaître ses lignes de fuites je cherche une arme c’est à dire je crée quelque chose.
http://youtu.be/wtueJMw7s-c

Claude Lévi-Strauss, La pensée sauvage.
Essai, Editeur Pocket, Collection, Pocket Agora, numéro 2
Référence à la notion de bricolage.





Sauts, photogrammes, 2002. Sandra Ancelot

Sandra Ancelot, sauts, 2002, photogrammes extraits d’une vidéo. Première expérimentation du mouvement.

samedi 13 avril 2013

L'étranger, l'exilé, le réfugié: Ulysse et les autres.


Une proposition inédite ancrée dans le projet Marseille 2013 du FRAC

Dans le cadre de Marseille 2013, le FRAC propose comme thème : Ulysse.
Interpellé par cette proposition, le Centre Culturel La Baume- lès-Aix, partenaire du FRAC, invite à vivre une expérience inédite quant au fond du sujet et quant à sa présentation, sous la forme d’une « conférence illustrée ».

Un  retentissement signifiant est-il possible entre l’expérience de pensée, de la transmission d’un savoir lors d’une conférence et l’expression artistique qui vient en résonance ? Une synergie intelligente et esthétique peut-elle être produite par ce que suscite chez l’artiste,  la voix, la présence du conférencier et le contenu de ce qu’il transmet ? Cela enrichit-il le contenu du colloque, un apport significatif est-il envisageable ? C’est à cette exploration que seront invités les participants au «  Conférence illustrée ».

Le sujet : L’étranger, l’exilé, le réfugié : Ulysse, Moïse et les autres
L’un appartient à la mythologie grecque et l’autre incarne la Loi dans le monde hébraïque. Les rapprocher signifie se sentir à la fois, fils d’Athènes et de Jérusalem. Ulysse et Moïse sont deux noms que l’on connaît parce que quelque chose continue de se transmettre d’eux, ne serait-ce que par le 7ème art. Mais Ulysse et Moïse  sont-ils encore les figures universelles auxquelles nous croyions ? Ils appartiennent à la culture méditerranéenne. A-t-on jamais interrogé un Chinois à leur propos ?

Dans le cadre de l’opération Marseille 2013, le Centre Culturel «  La Baume-lès-Aix » propose une réflexion à partir de l’un ou l’autre de ces personnages, voire les deux, via la figure de l’étranger, de l’exilé et du réfugié. Ne rejoignent-ils pas l’expérience à la fois tragique et pleine d’espérance de millions d’êtres humains aujourd’hui ? « La situation d’un nombre croissant de personnes, obligées de quitter leurs pays sous les coups de la persécution, de la guerre, de la famine ou de la misère, constitue un défi de dimension mondiale… le 21è siècle sera certainement celui des réfugiés… » (revue Esprit, février 1995).

Extrait du texte de présentation du projet écrit par Monsieur Antoine Paoli, Directeur de la Baume les Aix.

Directeur de la Baume les Aix.

Qu'est-ce qu'une conférence illustrée ?

Il s’agit de  « l’illustration graphique d’un contenu de paroles ». C’est un espace où s’opère une interaction entre l’artiste et le conférencier, ici via le dessin et le contenu de sens. La recherche d’une conférence illustrée est de donner un plus à penser, un plus qu’à penser. L’artiste interviendra pendant la conférence et s’exprimera à travers les arts plastiques et les arts vivants. C’est le lien entre les conférenciers, entre la démarche et l’expérience d’une artiste contemporaine, Sandra Ancelot, sa collaboration pour ce projet avec l’Ecole Nationale des arts du Cirque de Rosny-sous-Bois, qui entreront en résonance avec l’intervenant.
Cette performance d’un autre type, est celle à laquelle les participants seront conviés.

Extrait du texte de présentation du projet écrit par Monsieur Antoine Paoli
Directeur de la Baume les Aix.

Trisha Brown, Biennale de Lyon.